Quelques repères de la critique

« Conserver des prunelles mobiles, ne pas se répéter, aborder des sujets sans en privilégier aucun (contrairement à ce que font trop de peintres dont «le regard est un refrain»), rester à l’aise en passant des fleurs aux chevaux, des natures mortes aux marines, des verdures normandes aux paysages secs de Toscane ou de Corse, des joyeux carnavals aux sombres dames de pique, voilà une ubiquité peu fréquente. Comme Dieu a tout créé, Peltier veut tout peindre… »

Hervé BAZIN

« Ce monde qu’il mâte de toute la puissance de son art, Marcel Peltier le parcourt comme un empire. Il n’a pas de limites parce qu’il est la mer et l’océan, qu’il est la campagne rebondissante de vallonnements et qu’il est l’explosion d’une corbeille aux pétales en fusion. Marcel Peltier traite d’égal à égal avec lui-même, lui seul. Ses compositions, ses rêveries, ses méditations, allais-je écrire, se détachent résolument parmi les autres. Le doute n’est jamais permis. C’est la marque d’une âme bien trempée et d’une originalité sans concession ni compromis qui le pousse parfois jusqu’aux abords de l’irréel et du fantastique. »

Roger PARMENT

« …Cette fluidité, Peltier l’obtient en peintre authentique, grâce à la seule efficacité de son style. Il crée une luminosité translucide, en usant de couleurs raffinées, bleues, mauves, pourpres, auxquelles s’ajoutent des harmonies plus sombres qui soulignent les structures essentielles… On ne quitte pas Peltier. On a envie d’accompagner de la berge son art, plongé dans l’eau des fleuves, « ces chemins qui marchent » d’une ville à l’autre, ces expériences en quête d’une vérité à l’autre. »

François BERGOT
Conservateur en chef des musées de France

« Quoique l’adversité et la volonté ne soient pas essentielles pour hisser un artiste peintre au plus haut des salons et des expositions. Marcel Peltier représenta la peinture fait homme : indissociables, tant l’anxiété de la création se mêlait d’obstination, d’assurance et d’épreuves.
Audacieux dans ses choix, soucieux d’homogénéité, Marcel Peltier traça une voie à part au sein des songes, du réel et d’une spiritualité liés à l’amour de la couleur et de l’atmosphère. »

André RUELLAN
Les affiches de Normandie

« Le frémissement de son trait, le miroitement de ses bleus et de ses verts innombrables, l’or et le pourpre de ses couchants, la liquidité de ses plans, le lent balancement de ses verticales, cette vision du monde réel sont autant de promesses d’un au-delà de paix, d’amour, de plénitude… »

Daniel FLEURY
Havre Libre

« Un temps pour la vie…
L’éternité pour la mort…
Quelques décennies pour la création et l’intemporalité pour celui qui a du talent...
Marcel Peltier était de ceux-là. »

Jean-Paul TOURBATEZ

« …Ainsi, qu’il l’ait voulu ou non Marcel Peltier impose sa vision multiforme en magicien inspiré qui livre sans calcul, avec même une totale authenticité, à ceux et à celles qui posent leur regard sur le vaste éventail de son inspiration, ces instants de bonheur soulignés naguère par H. de Montherlant… Un bonheur dont l’humanité a un besoin vital et à qui il en est donné si peu. »

Bertrand DUPLESSIS
Arts Sciences Techniques

« …il arrivait à reconquérir cet amour de la vie qu’il sut transcrire au travers de ses dessins, aquarelles ou huiles en inondant chaque œuvre d’une lumière du cœur, d’une vie intérieure riche et intense. La peinture devenait le seul remède pour Marcel Peltier de transmettre ses grands moments d’émotions et attirer notre attention par là même sur certaines grandes valeurs aujourd’hui maltraitées… »

Christian GRENTE
Arts Actualités Magazine

« L’émotion, c’est ce qui intéresse au premier chef ce peintre rouennais qui possède aujourd’hui une cote internationale ; il nous l’a d’ailleurs confirmé lors de notre rencontre : « je peins un paysage si j’en reçois moi-même une vibration poétique, sinon je m’abstiens. »

Alexandre VERNON

« Peltier qui a connu le poids de la solitude dans la souffrance sait contempler. Il plonge dans les ciels infinis et en écrase des terres vierges où rien n’arrive où tout arrive parce que l’idée est passée et qu’une construction est née, charpentée par l’esprit, éclairée par le cœur , traduite par une technique qui ne craint pas l’audace. Peltier reste une espèce de dormeur éveillé qui triture des formes et des couleurs, anime l’invisible et joue, en magicien, avec des soleils qui aveuglent même s’ils sont bleus. »

Roger BALAVOINE

« Comment rester insensible à l’efficacité de l’expression, à l’autonomie des tons. Par la force de la lumière qui s’incorpore à la couleur, Peltier parvient à une complète domination de l’espace dans les plus petits formats. Et comme il est poète, musicien, magicien, les vertus musicales de la couleurs font le reste… »

Jacques-Georges LEROY
La voix du Nord

« Sincère et sensible, Peltier l’est au plus profond de son âme. Étonnant en effet cet artiste qui construit son œuvre comme on bâtit une forteresse autour de soi »

L’Est Républicain

« Il n’y a rien d’artificiel chez Peltier ni d’arbitraire. Seulement, il sait l’art de nuancer à l’infini et de présenter jusqu’au tréfonds la moindre subtilité. D’où ces toiles miroitantes qui tirent leurs chatoiements non seulement des lumières et des ombres savamment orchestrées mais aussi d’une multitude de couleurs raffinées et précieuses qui s’épousent à la perfection. »

André FLAMENT

« Il existe chez cet artiste, dans sa démarche propre, bien moins d’hésitation que la certitude profonde d’accomplir chaque jour, avec le même effort, la même acuité visuelle, une œuvre de regard, où circule la liquidité chère aux grands impressionnistes. »

François CREIGNOU

« Rares sont les peintres qui, tel Marcel PELTIER, auront autant tutoyé la maladie, la douleur, la souffrance tout au long de leur parcours artistique, et d'un talent que ce peintre normand n'eut de cesse de perfectionner et de remettre en question sans perdre un pouce de sa personnalité et sa volonté.
Grand gaillard apparemment robuste, Marcel PELTIER assuma pleinement le fardeau permanent du doute et de la créativité. Ce qui en fit un peintre du mystère malgré la puissance de son acte qui bouscula le classicisme pour agir en profondeur sur l'imagination et la réalité tout au long des multiples thèmes dont il enchanta l'expression d'une palette audacieuse et vivace.

Avec lui, les amateurs redécouvrent non seulement le sortilège de ses voyages vénitiens, la vitalité de ses courses de chevaux et la gravité tragique de ses portraits, mais aussi la poésie de compositions florales, séduisantes ou fulgurantes, la simplicité des natures mortes, ses marines aux ciels menaçants, aux ports brumeux, sans oublier ses églises, ses portails d'une luminosité irréelle, découvrant la spiritualité liée à l'amour naturel de la couleur d'un artiste secret et d'un créateur lucide à jamais. »

André RUELLAN
Critique d'art